Petit rappel
La comparaison du son droit et du son scanné donne un verdict immédiat, abstraction faite dans le second cas d'une modification de la courbe de réponse.Si cela sonne "noisy" , l'encrassement éventuel du scanner peut être suspecté. De trés bon supports techniques existent ,qui vous guident au démontage ,nettoyage, je n'en dis pas plus.
Quant à incriminer la ligne à retard? seuls les condensateurs vieillissent, mais, davantage de fuites dans cette utilisation ( à moins de détériorations visibles ?) n'altèrent pas le fonctionnement.
En effet, cette ligne à retard est constituée de 18 filtres pass-bas, chaque cellule déphase et shunte des aigûs , par définition...
Chaque cellule déphase, et le rotor effectue, sur chacune, un "prélévement" , allant du début de la ligne (son droit), jusqu'à la 18° cellule (retard maximum), puis , repartant en sens inverse jusqu'à la case départ...ainsi de suite .
Ce petit rappel, pour dire qu'à l'encontre d'autres systèmes. le signal ne traverse pas , en permanence, la totalité des cellules de déphasage.
Dans ces systèmes (avec selfs ou résistances variables) , la fréquence de coupure des filtres est "translatée" de façon cyclique, une solution encore adoptée dans des processeurs numériques, qui, même si le rapport S/N s a bien progressé, manifestent le traînage caractéristique du "phasing" .
Le scanner , avec "son retour à zéro" , est une solution beaucoup plus " naturelle" .
Le fonctionnement
L'effet vibrato est théoriquement défini comme la seule modulation de phase , en fait, on assiste presque toujours à l'association de modulation de la phase et de l'amplitude du signal (trémolo).
Le balayage de la ligne (Av/Ar) décale de x fois 360 degrés, introduit un retard et aussitôt (aussi progressivement), son annulation par retour au point de départ, et ce, de façon cyclique.
Le retard est imposé par la vitesse de passage du rotor et par le calcul des selfs et des capacités. Ces paramètres techniques sont fixes: c'est la modulation de fréquence.
En revanche la modulation de l'amplitude qui lui est associée , et qui fait partie du réalisme du vibrato, peut être facilement augmentée ou diminuée en changeant la résistance en fin de ligne.
L'effet Chorus est obtenu en interposant une résistance entre le point commun "froid" de tous les condensateurs et la masse. Cette interposition retarde l'écoulement des charges emmagasinées dans les cellules LC, (lequel écoulement est immédiat quand le point commun de ces mêmes condos est relié à la masse).
Ainsi, à chaque passage du rotor, sur chaque cellule, celui-ci lit une fraction du signal précédemment lu qui perdure un petit laps de temps.
Il y a donc on un effet de mémorisation (Reverb). Vibrato+sa Reverb = Vibrato/Chorus.
Une valeur trop importante de la résistance (potar) est équivalente à un circuit ouvert : toutes les lames statiques du scanner sont équipotentielles et l'on obtient un son droit "identique" à celui du <<Non channel Vibrato>> , à ceci-prés que cet ancêtre éléctromecanique du " Circuit à Transfert de Charges" nous a affaibli le signal de 25db pour l'essentiel des fréquences + 15db supplémentaires pour relever les basses... (en sortie de scanner; le signal a quasiment même amplitude qu'en sortie du Matching Transformer, alors qu'il est passé par une 6AU6 dont le gain Av =100 avant rétroaction).
Deux modifications toutes simples
Hammond a fixé arbitrairement , les valeurs de vibrato et de chorus.Pourquoi?
Sur l'A100, l'amortissement de la ligne est assuré par R16//R17 ,soit 9000 ohms, tandis que le retour à la masse, qui définit le chorus , est fixé à 12000 ohms.
Sur le B3 , amortissement/vibrato =15000 ohms et retour masse//chorus=22000 ohms.
Voir suite